Pendant longtemps, et notamment avant l’emploi du métal pour ces ouvrages, les eaux de pluie se sont écoulées presque toujours au pied des constructions.
L’utilisation des métaux (cuivre, fer blanc, zinc, plomb) a permis la mise en place de conduits de récupération des eaux de pluie, placés horizontalement en partie basse des versants. Les eaux ainsi recueillies sont ensuite canalisées vers le sol par les descentes d’eaux pluviales.
Si elles sont suspendues en extrémité des chevrons, elles portent le nom de gouttières pendantes. Leur profil peut être demi-ronde, carré, rectangulaire ou mouluré.
Leur section et leur développement est fonction de la quantité d’eau à évacuer et de la pente.
Des joints de dilatation, obligatoires, pour permettre la libre dilatation du métal seront mis en place en cas de longueur supérieure à 8 mètres linéaires.
Les gouttières sont suspendues au moyen de crochets fixés au droit des chevrons.
Mais les gouttières peuvent également reposer sur la partie basse du versant et porter le nom de gouttières rampantes. Leur profil peut être arrondi, le relevé étant à l’aplomb, on parlera de gouttières havraises ou ardennaises, ou d’équerre par rapport au rampant, on parlera alors de gouttières nantaises.
Situées sur la partie basse d’un versant, elles posent sur le support qui, à cet endroit, doit être jointif, bien souvent en volige. Du fait de leur position sur un versant incliné, leur capacité de récupération des eaux est plus faible, notamment lorsque la pente du versant s’accentue. Elles sont, de ce fait, souvent réservées à des toits de pente moyenne et de petites dimensions. Cette inclinaison oblige la mise en place d’une bande en métal de développement variable, qui assure l’étanchéité entre l’égout et la gouttière ; cette bande est doublée. La gouttière recouvre cette bande de 8 à 10 cm environ. Dans certains cas, cette bande en métal est remplacée par une portion de quelques rangs de couverture qu’elle recouvre de 8 à 10 cm en partie haute.