Tous les faîtages sont des lignes d’où l’eau s’écoule pour aller vers le bas de la toiture. Le faîtage peut être droit ou biais. Il est important que cette ligne de jonction soit recouverte pour éviter toute infiltration. Le faîtage peut être effectué en tuiles faîtières (pièces en terre cuite ou de ciment), qui peuvent être disposées jointivement bout à bout ou emboîtées.
Leur recouvrement entre elles doit se faire dans le sens opposé à celui des vents dominants pour éviter les phénomènes de soulèvement.
Le faîtage peut également se situer sur un seul versant en haut de pente, il se nomme alors rive de tête. La réalisation d’un faîtage sur une toiture dépend de l’architecture de la maison mais aussi d’un choix personnel qui est le compromis entre esthétique et financement.
Terre cuite à emboîtement
Le faîtage avec des tuiles faîtières à emboîtement possède d’un côté une coiffe creuse qui s’emboîte sur la faîtière précédente, à cet endroit un petit trou est prévu pour que le couvreur fixe la faîtière avec une vis ou un clou sur une lisse en bois.
Nous pouvons également poser ces faîtières sur un lit de mortier bâtard de chaux et de ciment de chaque côté de la faîtière avec des embarrures.
Faîtage avec affaiteau posé sur embarrure avec crêtes
C’est le faîtage traditionnel par excellence. Nous utilisons des tuiles faîtières demi-rondes ou angulaires sans emboîtement appelées également affaiteaux en terre cuite et du mortier bâtard composé de chaux et de ciment pour façonner les embarrures et crêtes.
Les faîtières sont posées sur un lit de mortier de chaque côté de cette dernière en appui sur les versants. Ce mortier lissé au bas de la faîtière est nommé embarrure. Un espace doit être fait entre chaque faîtière pour que le couvreur puise y faire le joint avec une crête.
Laitages métalliques à pince (en zinc cuivre ou alu)
Le couvreur pose une latte après son dernier rang de rencontre sur chaque versant en haut de couverture. Cette latte de bois doit corresponde à l’épaisseur de deux ardoises. Puis le couvreur façonne sa bande de faîtage avec des pinces qui peuvent être maintenues par des crochets à ardoises le long de la bande de faîtage.
Faîtage à ourlet rechassé
Après la pose des lattes qui se trouvent après les derniers rangs de rencontre au sommet du faîtage, le couvreur pose des pattes à feuillard qui sont clouées dans la latte, ce qui permet d’agrafer l’ourlet le long de la bande de faîtage. Cette méthode de pose ne peut être utilisée que pour des pentes comprises de 45° à 90°, en dessous, il y a un risque d’infiltration.
Dans ce cas, on prévoira au préalable la mise en place d’un filet de plomb.
Dans le cas d’une réparation, la bande de filet peut être relevée afin de changer les ardoises défectueuses.
Faîtage en lignolet
Ce principe de faîtage est réalisé exclusivement avec de l’ardoise. Le couvreur prolonge un des versants de couverture d’au minimum 60 mm sur l’autre versant en tenant compte du sens des vents dominants.